Peinture à l’encre colorée et spontanée
Dessinez comme un enfant, être présent, avoir un geste instinctif et primitif
« Peindre en toute liberté sans concept, en profitant simplement de l’instant présent : ici et maintenant « Je puise mes sources d’inspiration dans mon inconscient, en toute liberté. Mon imaginaire, souvent paysagé, est le résultat d’un lien intime entre la Vie et la Mort. Je représente une sorte de rêves, comme des visions d’un monde inconnu. Je pourrais dire , par abus de langage, que je suis un peintre « primitif », en ce sens que le travail des encres induit un état de conscience modifié qui me donne accès à cet état primitif, instinctif ».
Thierry Virton a découvert les encres en 2005 lorsqu’il s’est rendu compte qu’il lui était impossible d’utiliser la térébenthine dans ses peintures à l’huile. Progressivement, un nouveau monde s’ouvre à lui, celui de la lumière et de la transparence. Fasciné par la couleur, il poursuit ses recherches et ses expérimentations et au fil des années ; les encres s’imposent avec force dans son travail artistique. Il acquiert une nouvelle philosophie picturale où le moment présent est primordial.
« Si la peinture n’était qu’un travail d’enfant ? En regardant un enfant peindre dans mon atelier, je me rends compte que mon enseignement pourrait devenir castrateur et de fait improductif. Pourquoi éviter l’insouciance et la spontanéité chez ces petits créateurs géniaux de naïveté. Existe-t-il quelque chose de plus délicieux qu’un tableau d’enfant, de plus innocent qu’un dessin automatique sans hésitation, dont les couleurs pures sont choisies de manière totalement instinctive et inconsciente ? Aujourd’hui, ma peinture naît d’une manière instinctive et archaïque, dans le prolongement de la peinture enfantine. »
Après de nombreuses années de production artistique sans véritable implication dans le dessin, Thierry Virton a développé un vocabulaire graphique varié, figuratif ou non. Le trait est devenu très instinctif et gestuel, libre de toute contrainte ; ou au contraire très précis et plus ou moins figuratif. Dans les deux cas, il s’agit d’explorer les possibilités du dessin comme moyen d’expression spontané et hautement automatisé. La toile se remplit de ces écritures multiples comme des graffitis qui s’amoncellent sur une même surface. La toile propose deux niveaux de lecture : le premier est une lecture globale essentiellement chromatique ; le second invite à s’en approcher et à découvrir un monde imaginaire idéalisé et ludique.
